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GDM ST JAMES CR et archives résultats 2021...2015...2023

7 septembre 2019

GDM ST JAMES - résultats 2019-20

Dimanche 1er septembre, semi-marathon Cancale-St-Malo – 2555 classés dont 723 femmes : premier semi sur route et 51è place pour Alan Martine 1h22’56, 92è et 94è Arnaud Velé et Jacques Sémeril 1h26’45, 165 David Le Digarcher 1h30’34, 322 Pascal Bêlé 1h35’51,...
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5 septembre 2018

GDM ST JAMES - résultats 2018-19

Dimanche 2 septembre, semi marathon Cancale - Saint-Malo par un temps idéal sans vent gênant – 2680 classés dont 735 femmes : 5è Sullivan Chauvin 1h14’22 « super content. J’étais super bien, aucune souffrance. Je termine 5è. J’étais dans un super groupe...
3 septembre 2017

GDM ST JAMES - résultats 2017-18

GDM ST JAMES - résultats 2017-18
Samedi 2 septembre : GDM St-James se classe 4è du relais des Clochers avec Mickaël Perrigault, Ludovic Pautret, Jérôme Delaunay, Eva Mazier, Anne Le Page, David Hardy, Arnaud Velé, Mickaël Pinçon, Jean-François Pain et Catherine Desaintjores Dimanche...
1 novembre 2023

"Mon rêve... c'est faire la Diagonale des Fous" par David Hardy, finisher 2023

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"Minouche" (Estelle) organise en 2014 mon anniversaire pour mes 40 ans - oui, oui, mes 40 ans !!! et mon cadeau sera un voyage à l'île de la Réunion pour faire la mythique Diagonale des Fous, ultra trail réputé pour être l'un des plus difficiles au monde -  165 km 10000m de dénivelé positif et autant de négatif.

En attendant de pouvoir m'y inscrire, je fais en octobre 2016 le championnat de France de 100 km sur route à Amiens et là je décroche une sélection en équipe de France pour le championnat du monde en Croatie en septembre 2018. Une sélection ça ne se refuse pas... du coup mon rêve de Diagonale s'éloigne. Puis survient l'épidémie de Covid qui bloque tout objectif, les années passent... mais il n'empêche que j'ai toujours dans la tête le cadeau de ma Minouche, ça nous ferait un joli voyage pour tous les 2. Estelle en rêve aussi depuis mes 40 ans.

Un jeudi soir, à l'entraînement de GDM, Paco (Pascal Bélé), qui a déjà fait 2 fois la Diagonale,  me dit qu'il souhaite la refaire en 2023, je suis partant évidemment, Paméla (Gérard) et Régis (Despas) aussi. Maintenant que c'est décidé, il faut s'inscrire et là c'est la galère. Il nous faudra 3 lundis matin devant l'ordi pour réussir à décrocher le précieux sésame -  et malheureusement sans Paco  qui n'a pas été tiré au sort  (sur 2743 inscriptions possibles -  les coureurs extérieurs à la Réunion bénéficient de 1250 places au total. Parmi eux, 950 avaient fait  le choix du "package" comprenant l'hébergement, l'inscription, et l'assurance de participer. Il restait donc seulement 300 places, pour un millier de pré-inscrits...). J'aurais tant voulu qu'il soit là avec sa grande expérience sur l'ultra. Y aura t'il une prochaine fois ?

En juin 2023, je participe à l'ultra-trail du Morbihan - 175 km - 1430 m D+ - avec des problèmes d'alimentation, vomissements mais je le finis tant bien que mal à la 21è place, pas si mal finalement. Ma préparation sur les chemins de St-James avec notamment la côte du Diaou répétée xx fois, celle de St-Senier de Beuvron, à Vezins celle du  "Saut au Chien"...) se passe plutôt bien -  j'apprends à marcher aussi car je sais que là-bas, le terrain est tellement difficile par endroits et que courir est impossible et puis avec  la fatigue qui force tout le monde à marcher. 

Arrive le jour du départ avec la prise du dossard et des heures d'attente interminable - il ne faut pas être pressé et stressé

Enfin on est sur la ligne de départ qui sera donné à 21 h (le jeudi 19 oct), avec une chaleur super moite. 

Les 5 premiers km se font devant les spectateurs en folie - impressionnant cet engouement des Réunionnais pour leur organisation. La 1ère nuit se passe super bien, c'est dur mais j'étais prévenu et  je suis là pour ça ! Au lever du soleil, le décor est magnifique. J'arrive à Cilaos vers le 70è km, prends un bon repas et c'est reparti avec montées interminables et descentes dangereuses avec des cailloux en veux-tu en voilà ! 

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La chaleur monte elle aussi et le soleil nous cogne dessus - c'était un peu ma hantise car je sais que la chaleur ne me réussit pas trop - j'ai de plus en plus de mal à m'alimenter. Je ne voudrais pas revivre la galère du grand Raid du Morbihan de juin dernier. Alors je me dis qu'en faisant une petite sieste de 30 minutes, ça ira mieux ensuite. Bon me voilà reparti et je retrouve Laurent Garnier (le frère de Francis pour les connaisseurs) qui m'offre un Orangina (on en reparlera après). J'ai toujours du mal à manger mais j'avance. Je reçois énormément de messages de ma famille, des amis - merci encore à eux car dans ces moments difficiles on a bien besoin de soutien.

La 2è nuit est beaucoup plus difficile, je dors à nouveau dans une base de vie - vers 3h du matin, mon frère Vincent me téléphone. Qu'il me fait du bien au moral ce coup de téléphone du frangin ! Allez je repars, sur le matin ça va un peu mieux mais sans grand chose dans le ventre, l'énergie n'est plus là. Je pense au stade la Redoute (ligne d'arrivée) mais il me reste 60 km à faire et pas les plus faciles.

A Deux Bras (125è km), je me dis qu'en prenant une douche, ça va me booster ! et...  pas de bol ! pas de douche grr ! je me ravitaille un peu tout en regardant mes messages (je ne suis pas seul, que ça fait du bien de les lire, j'aimerais tant aller bien mais la forme ne revient pas. Estelle m'attend au ravitaillement de la Possession (143è km) avec la famille Velé qui a fait le voyage pour ses vacances. J'envoie un message à Arnaud pour qu'il me trouve absolument un "Orangina" car ça ça passe bien - il me le trouvera

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Les voir me rebooste et c'est une nouvelle course pour moi, je me sens beaucoup mieux - je ferai les 30 derniers km "super vite" - à la Réunionnaise quoi !! Je me renseigne sur Pam et Régis, ils avancent à leur rythme ! yes !!

 

 

Me voilà dans la dernière descente (sans chute...) - je vois le stade et bizarrement je n'ai plus mal aux jambes, l'entrée sur le stade est indescriptible tellement je suis content d'avoir pu finir cette Diagnonale qui m'en aura fait baver. Mais quel bonheur !!  "J'AI SURVECU" en 44h 17'

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Merci à tous pour vos messages d'encouragement -

Je ne remercierai jamais assez Minouche, Théo et Noa nos garçons, qui me laissent vivre ma passion. Je vous aime.

 

29 mai 2022

David Le Digarcher : 24 heures dans une vie... mon premier...

24 HEURES DANS UNE VIE

Mon premier 24heures. Championnats de France le 26 mai 2022

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Sur les rives de la Corrèze, la ville de Brive où je n’avais jamais mis les pieds.

L’aventure est au coin de la rue, le plaisir n’a pas de maison et la poésie est quotidienne. Parcourir 172 fois le même circuit d’1km200 m’aura procuré bien des joies et bien des souffrances. Voici le récit de cette petite aventure de 24heures ou 1440 minutes, ou 86400 secondes. Qu’est-ce qu’une journée dans une vie ?

Après Vierzon qui rime avec « abandon » en 2020 pour blessure après 8h (muscle iliaque déchiré), je ne pouvais rester sur un échec. J’avais donc coché la case 24H de Brive.

 Les aléas de la préparation :

Toujours mon souci de nerf sciatique qui vient se frotter contre mon muscle pyramidal dans la fesse, et qui rend impossible toute activité à haute vitesse. J’ai appris à courir avec et je sais que si je dépasse le 15km/h, je serai arrêté quelque temps. Alors je gère.

8 février : troisième injection de vaccin et l’épaule qui se bloque. On peut courir mais la gêne est importante et les sensations sont mauvaises.

14 février : positif au COVID. Aucun symptôme mais en course à pied, je sens qu’il y a un « truc » qui rend impossible toute progression et que je fatigue plus rapidement.

Du coup, je décide de ne pas participer aux championnats de France de 100km début avril à Belvès, course qui sera remplacée par le marathon de Nantes le 18 avril. 3H13 de plaisir sur un parcours très agréable en centre ville. Surtout, pour la première fois je cours en compétition avec les fameuses carbone (Adidas Adizero Pro2). C’est un plaisir ces godasses qui coûtent une blinde,  l’impression d’être monté sur ressorts (effet Marsupilami). Mais dans la semaine qui suit, je ressens des douleurs dans le bas-ventre : début de pubalgie, douleur encore inconnue jusque-là, sans doute une conséquence des nouvelles chaussures (nouvelle posture, autres muscles utilisés). Qui plus est, je suis moins sérieux au niveau de l’alimentation et avec quelques kilos en trop (tout au niveau du ventre), les abdos sont moins performants. Pour mon 24h, je garderai donc mes chaussures de prédilection : Adidas Boston 9. Je garderai la même paire pendant toute la course. Une ampoule éclatera et me fera bien souffrir mais globalement, pas de problèmes avec les pieds (Tano et Nok sont mes amis).

Même sans faire de VMA, la préparation se passe bien bon an mal an : 600km en mars, 700 en avril avec une pointe à 200km à trois semaines de l’objectif. Je privilégie le seuil aérobie à 4.30 au kilo, et en allure 24h je reste sous les 11km/h. Pendant la course, mon kilomètre le plus rapide sera parcouru en 5mn 33, soit 10.9 km/h.

 Le circuit.

Moins d’un kilomètre et deux cents mètres. Tout d’abord, le faux plat qui se transforme en Alpe d’Huez au fil des heures ! 3 mètres de dénivelé sur 100 m ce n’est rien pourtant ! Circuit mixte avec du terrain souple dans le parc, avec beaucoup de gravillons et de poussière comme le sol est très sec. Un petit dévers sur 100m mais pour le reste, le circuit est parfait.

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Je vais d’abord courir sans interruption pendant 5H (sauf problème de chaussure gauche qui me serre trop), puis je marcherai dans la « côte ». Au bout de 8h, j’ajouterai deux autres zones de marche sur 100m. Avec l’expérience, je dirais que ce n’était pas assez et surtout trop tard. Je commencerai quasiment dès le début de la course avec ces trois fois cent mètres de marche active.

 La course

Passage au marathon en 4H10. Passage au 100KM en 10H30. C’était encore trop rapide.

 J’aime le passage de la nuit noire dans le parc au milieu du silence, avant de longer le bruit de La Corrèze, avant de retourner vers la grande halle où des centaines d’accompagnateurs attendent sous les lumières éblouissantes. De l’obscurité aux illuminations en scrutant à chaque passage sur le tapis, le classement qui s’affiche sur l’écran. Du silence à la musique que j’aime reprendre en chantant à voix haute… quand l’endorphine fait son effet.

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Parti prudemment mais sans doute pas assez, je suis aux alentours de la cinquantième position au bout d’une heure. Puis je vais gagner 5 places par heure environ. Je passe aux 100km en 10h30 environ en 20ème position. On me dit que je suis 3ème M3. Un podium serait donc possible ? Au bout de 12h en tout cas, je sens que cela va être compliqué pour franchir la barrière des 200 bornes. Les quadriceps sont déjà explosés et je marcherai tout le temps sur les cinq dernières heures.

J’aime ces moments de lutte entre le corps et le cerveau. L’un dit il faut s’arrêter, l’autre dit qu’il faut continuer. Dialoguer avec son corps, c’est apprendre à se connaitre.

Deux moments d’hallucination au matin : le coureur devant moi ne porte pas de short ! Il est tout nu, je vois ses fesses ! Puis surtout, au bord du chemin, au bout de 23h de course et 29heures sans sommeil, une dame est assise dans son fauteuil : je m’approche, je la regarde, je la fixe… c’est ma mère ! Au tour suivant, même endroit, elle n’a pas bougé, nos regards se croisent… non, ce n’est pas elle, mais elle lui ressemble tellement…

 J’aime courir au milieu de la nuit et partager des efforts avec des inconnus, en observant leur foulée, leur allure. Nous souffrons ensemble. Au final, c’est le cerveau de chacun qui prend les décisions. Mais pour atteindre les objectifs, les autres sont essentiels. Ils sont là, chacun dans sa bulle et pourtant nous sommes ensemble.

Courir avec des inconnus ? Je ne peux m’empêcher d’imaginer la vie de chacun. J’ai le temps d’y réfléchir. Certains viennent de Lituanie, une autre de Hollande, mais tous partagent la même passion. Je ne pense pas qu’à Laure mon épouse, ou à mes quatre filles, ou à tous mes élèves qui préparent le bac. J’oublie la COVID, la guerre en Ukraine, la politique et le monde qui va mal et je file sous les étoiles que je prends le temps de contempler parfois.

Il y a le coureur corse qui se promène au milieu de la nuit avec des chants attachés à sa ceinture.

Il y a cette vieille dame, toute petite avec ses petits pas de souris , à l’allure tellement régulière même au petit matin.

Il y a cette dame allongée au bord du chemin qui perd connaissance et qui repartira quelques heures plus tard.

Il y a cette dame, Humbert Barbel, qui a battu  le record du monde en M9 sur cette course avec plus de 125 kilomètres ! Chapeau, chapeau, chapeau bas !

Il y a cet homme à la jambe de bois (le sosie de Daniel Herrero), marchant clopin clopant, présent sur toutes les courses de 24heures et qui marche, et qui marche accompagné d’un cliquetis mécanique.

Il y a Corinne Gruffaz qui court maquillée et avec un doudou, qui finira sur les rotules (238km au total), en lutte pour le titre de championne de France dans la dernière heure, que je tenterai d’emmener dans ma foulée dans la dernière heure.

Il y a sa fille qui a hurlé pendant toutes les dernières heures sur tout le parcours des « Allez Coco ! Allez Coco ! » pour encourager sa mère.

Il y a cette autre jeune fille présente pendant 24h au bord du chemin qui a encouragé tout le monde tout le temps.

Il y a l’impressionnante championne de France, Stéphanie Gicquel, légère et menue, la femme qui a parcouru 2000km en Antarctique, métronome imperturbable au style parfait, autrice d’un excellent livre,  On naît tous aventurier,qui retrace ses exploits.

Il y a Patrice Bruel qui finira 3ème juste devant moi au classement des plus de 50 ans avec une gestion de course très particulière : il court très vite, puis il disparait. Il revient puis il dépasse tout le monde.

Il y a ce champion Michaël Boch à la dérive, qui continue tout de même en marchant, à qui je dis : « ça va aller ? » et qui me répond « Oui, c’est pas grave », façon de dire que tout ce cirque des circassiens ce n’est vraiment pas important et qu’il faut relativiser.

Et il y a tous ces autres coureurs dont je ne connais pas le nom, avec qui je n’ai échangé ni un mot, et à peine un regard, mais avec qui j’ai partagé la même expérience, partagé ma souffrance, chacun dans sa bulle.

Et puis il y a les bénévoles toujours prêts à aider, encourager, sans qui rien ne serait possible.

Fraîcheur de l’aube : tous on froid. Les bonnets et les gants sont même de sortie. Quel contraste avec le plein soleil de l’après-midi bleu !

Et puis il y a l’euphorie des 30 dernières minutes quand on sait que l’on va toucher au but et que, bizarrement, on peut accélérer parce que la douleur devient moindre. On passe sous la grande halle ouverte une dernière fois avec un morceau de bois à la main qu’il faudra poser sur le sol blanc de poussières, devenu terre battue, et tous les accompagnateurs applaudissent à tout rompre, à tout va, et les forces reviennent comme par magie, et les sourires traversent les visages.

Bilan : 193KM et 250M parcourus avec 15 minutes de pause en tout et pour tout, une 19ème place au scratch, 4ème en M3, à trois kilomètres de la médaille de bronze et du podium. Une magnifique médaille en chocolat pour toute récompense, cela me va.

 Et puis il y a l’équipe

 Nous étions deux membres de GDM Saint-James à participer. Mickael Jeanne,

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vainqueur des 100km de Millau en 2014, la plus belle ligne de son palmarès, victime de crampes après 75km et qui repartira pour finir comme une flèche.

 

 Nos accompagnateurs étaient au nombre de quatre :

Daniel, venu avec son camping-car, ce qui nous a bien aidés au niveau de la logistique.

Dédé, passionné de course à pied, toujours présent, toujours prêt à rendre service.

Jacotte, mon chauffeur de luxe pour le retour !

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 Et puis Ludo, mon « bof », qui a été incroyable pour me soutenir. Il était là à 1h, 3h, 5h du matin pour me suivre sur le chemin obscur, m’encourager, me donner des ondes positives. Toujours là pour me tendre une bouteille quand je ne voulais plus boire. Toujours là pour me tendre de la nourriture quand je ne pouvais plus rien avaler (contrairement aux 100km sur lesquels le problème est récurrent, aucun souci gastrique. Parce que l’allure est moindre ? Parce que j’ai ajouté du jus de citron dans les boissons ?)

 L’après-course.

Le coup de pistolet retentit. La course est finie ? Que dois-je faire ? Bizarrement j’hésite, un doute me traverse : je dois m’arrêter ? Poser mon bout de bois au sol avec le numéro 45 dessus. Je m’affale presque. Je suis trop peu lucide pour me rendre compte. Ma sœur Marina est là avec mon neveu Noé. Je passe sous la rubalise et je quitte le circuit, je quitte mon espace vital, je rentre dans une autre dimension, je franchis une barrière… je n’aurais pas dû tenter un sprint sur les 400 derniers mètres

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… je suis pris de vertiges.  J’ai besoin de m’assoeir. La vision devient trouble. Je ne bouge plus pour ne pas perdre connaissance… au poste de secours je vais rester deux heures pour retrouver mes esprits (j’ai l’impression que cela a duré quinze minutes). J’ai chaud, j’ai froid, j’ai 38.5 et je grelotte, on me pose une perf. Rien de grave : une grosse fatigue après 30h sans sommeil, avec le sentiment d’être allé au bout de mes capacités.

Je repartirai le jour même en voiture avec Jacotte, membre très actif de GDM Saint-James, qui me conduira à destination, plein Nord, pour retrouver la baie du Mont-Saint-Michel.

 Conclusion 

 Si c’était à refaire, je repartirais encore plus doucement. Je marcherais dans la « côte » dès le premier tour. Et si le vendredi je disais  « plus jamais », le samedi je disais « à quand le prochain ? ».

Brive, sur les rives de la Corrèze, je pense que je retournerai te voir. Avant cela, il faudra que j’apprenne à courir encore plus lentement.

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20 septembre 2020

GDM ST JAMES - résultats 2020-21

La rentrée est faite à GDM St-James (inscriptions toujours possibles – rgts sur le site  http://gdmsaintjames.athle.fr/) avec beaucoup de jeunes au premier entraînement le vendredi  11 septembre sur la belle piste d’athlétisme en tartan «Loic Lebon» tout récemment inaugurée : éveils athlétisme, benjamins, minimes, cadets ; samedi 12 septembre c'était au tour des poussins et du demi fond.

Horaires entraînement des jeunes pendant les périodes scolaires (à partir de 6 ans) : le vendredi, au stade près du collège, de 17h45 à 19 h. pour la catégorie école d'athlétisme (de 2012 à 2014) avec Gilles Dubois, Alain Battais, Désiré Wepierre, Claire Bodin et Jacotte Guyot ; à partir de 17 h jusqu'à 19 h pour les catégories benjamins (2008-2009), minimes (2006-2007) et cadets (2004-2005) avec Roger Alix, Odette Caraes, Nicolas Maurice ; le samedi matin pour les poussins de 10h à 11h30 (2010-2011) avec Pascal Bélé, Frédéric Bourgeon et Arnaud Velé - le samedi matin également pour les benjamins-minimes-cadets-juniors en demi-fond avec David Hardy et Jérôme Delaunay. Roger Alix assurera une séance d'entraînement supplémentaire le mercredi à partir de 16h30 pour les catégories : benjamins, minimes et cadets (à la place du mardi soir)

Pour la catégorie juniors (2002-2003), et pour ceux qui ne peuvent pas venir le vendredi un entraînement sera assuré certains samedis par Roger Alix, Odette Caraes ou Nicolas Maurice

Précision : les jeunes athlètes (benjamins, minimes et cadets) sont bien accueillis par Roger Alix à partir de 17 h le vendredi car ils sortent du collège à cette heure-là pour ceux qui sont à St-James, ainsi ils n’attendent pas dans la rue jusqu’à 17h45, heure effective du début de l’entrainement (fin de l’entraînement à 19 h)

Entraînement des adultes : le mardi et le jeudi à 18h30 au stade « Loïc Lebon »

Résultats :

Samedi 29 août, les résultats du championnat de France de 10000 m sur piste à Pacé (35) : en catégorie masters 2 (45-49 ans), David Hardy se classe 5è (2è Normand) en 33'57''97 "1ere expérience pour moi sur piste. J'avais l'impression d'être dans un départ de cross tellement ça poussait dans tous les sens pendant 4500m, impossible de garder sa ligne. Après le groupe a explosé, je me suis retrouvé seul, donc j'ai ramassé le vent dans la ligne opposée. J'ai manqué de compétition pour garder le rythme. Le chrono reste correct. Et finir 5eme dans ma catégorie c'est pas trop mal sur un championnat de 10000m, moi qui préfère la longue distance. Un grand merci à Rémi pour le plan et Arnaud mon compagnon d'entraînement sans oublier Minouche qui me soutient dans mon quotidien".

En catégorie masters 0 (35-39 ans), Arnaud Velé se classe 23è (4è Normand) en 36'55''44 "«un vrai bonheur et surtout envie de recommencer - merci pour vos messages, cette première expérience sur 10000 piste est très enrichissante"

Delphine Pasquer a participé au raid en binôme organisé par l’association sportive des pompiers de Rouen samedi 12 septembre - Format : 5km de course à pied, 23km de vtt , tir à l’arc avec pénalité si flèche hors cible , 3 km de canoë. Effort de 1h50’04, 1er binôme mixte «Contente de remettre un dossard , sur un type d’épreuve très sympa» .

Dimanche 13 sept, Premier Triathlon Half (Saint-Lunaire) pour 2 coureurs de GDM - 1,9 km en mer / 90 km à vélo et pour finir 21 km de course à pied (plages et bord côtier) Alan Martine 248è en 5h36'38, et Pascal Bélé 307è en 5h52'18. 462 classés sur 525 au départ. Samedi 12 septembre, Nicolas et Carole Hezeau ont participé en duo au swim run M entre Lancieux et St-Lunaire - ils terminent 79è (32è duo catégorie senior) en 2h48'59

 

Depuis la reprise de l'entraînement d'après confinement, certains piaffaient d'impatience de réchausser les pointes en compétition.

Accompagnée par Jacotte et Désiré, une équipe benjamines était à Tourlaville aux départementaux.

Ambiance et détermination étaient présentes chez nos jeunes avec de très belles performances

Marie Bourgeon : 50mH:12 ''71 , hauteur 1,13m , javelot 10,59 m et 28ème au triathlon

Mélie Lefeuvre : 50m : 8''43, 3,48m en longueur , 15,70m au disque 21ème au triathlon

Eloise Gesmier : 1000m 3'55'', hauteur 1,22m, poids 7,04m,  13ème au triathlon

Carla Maurice réalise des performances de très haut niveau battant tous ses records : 50mH 8''31  meilleure perf de Normandie. Longueur 4,21m, et poids 10,45m là aussi plus de 50 cm, terminant au passage 1ère au triathlon avec 107 pts reléguant la 2ème à 14 points.

N'oublions pas non plus Valentin Velé qui était le jeune juge de GDM et qui s'est très bien comporté.

L'ambiance et le plaisir étant là, Jacotte et Désiré ont offert le Mac Do à nos jeunes.  Pas terrible pour l'hygiène alimentaire , mais bon l'entraîneur ne dira rien pour cette fois :):)

Pendant ce temps, des minimes et cadets étaient au meeting de Rennes avec Roger

Louka Skoro : 8,35m au poids 3ème battant son record.

Julien Pottier :  belle performance au poids : 11,28m finissant 2ème

Isabelle West pulvérise son record en longueur 4,56m, 3ème, et passant sous les 14'' au 100m : 13''98

Norah Maurice dont l'objectif était de repasser les 5m à la longueur, réalise 4,79m, ce qui est une belle perf, finissant 2ème.

Dommage qu'elle morde 2 essais de 3mm qui étaient à plus de 5,10m ce qui est de bon augure.

Ayant des douleurs dans les cuisses elle n'a pas couru le 100m pour éviter le pépin physique.

De très belles prestations dans une bonne ambiance …

C'est cela GDM : un esprit, des valeurs, du plaisir


 


 

Très beau résultat d'Ethan Bêlé au tri corsaire format XS de St-Coulomb, ce samedi 26 septembre -"triathlon" de la catégorie benjamins à vétérans - (171 classés) il finit 11e en 44'25 au classement général et premier de sa catégorie (benjamins) !!! Avec un temps vraiment exécrable, ils ont dû annuler la natation qui devait se dérouler dans l'anse du Guesclin, il y avait donc 2 km de course à pied (sur sentiers) puis un peu plus de 10 km à vélo (2 boucles de 5 km) et 3 km de course à pied à nouveau. Beau résultat également de Théo Bêlé, sur le format S -3 km de course à pied 20 km à vélo et 6 km de nouveau en course à pied - il se classe 39e sur 391 classés et 11e dans sa catégorie (cadets) en 1h15'28. "Journée très maussade ce matin et nettement mieux cet après-midi - la natation a été annulée toute la journée - vraiment dommage !!! mais heureux d’avoir pu remettre un dossard !"

Dimanche 27 sept, ROAZHON RUN 10 km, Rennes - 719 classés dont 201 femmes : 130è Benoît Gautier 42'03, 250è Frédéric Bourgeon 46'05 (record battu 47'28 le 8 mars 2020 à Avranches), 487è Audrey Guillard 52'49 (premier 10 km)

Dimanche 27 septembre, 21 kms Mer, Monts et Marais à Villers sur Mer (14), course nature, 190 classés dont 45 femmes : 10è et 1er master 4 Eric Lebouvier 1h28’20, 122è, 13è femme et 4è senior, Carole Hézeau 1h55’56


Julien POTTIER Vice Champion de Normandie au poids

Roger Alix, entraîneur : "Depuis plusieurs années, nos jeunes obtiennent de très bons résultats en salle et sur stade. Suite aux récents excellents résultats de nos benjamines en équipe, de Norah MAURICE en héptathlon, c'est au tour de Julien POTTIER, cadet,  de porter haut les couleurs de GDM.

Deux cadets étaient qualifiés à Val de Reuil pour ces régionaux. Déterminés et motivés malgré les 2H30 de route, nos athlètes ont obtenu des résultats honorables samedi 3 octobre : Louka Skoro pour sa 2ème année de club, termine 11ème au poids avec 8,05m et 13ème au disque avec 26,89m Julien Pottier, pour sa 6ème année au club, finit 11ème au disque avec 27,76m et sur sa spécialité - le poids -, monte sur la 2ème marche du podium avec un jet à 11,97m.

Ces résultats reflètent l'engagement , le travail sans oublier la notion de plaisir et l'ambiance entre encadrants et athlètes. Un grand merci à Odette qui s'est rendue disponible pour accompagner ces jeunes à Val de Reuil. Quand on connait les valeurs de GDM, nul doute que d'autres résultats vont suivre pour cette saison 2020-2021".

 

Samedi 3 octobre, Nicolas Maurice, responsable de la section jeunes à GDM, a fait la formation juge assistant avec Laurent Vaintan, président du club de St-Lô et Roger Alix, à Avranches. Louka Skoro, inscrit à cette formation mais étant à Val de Reuil, fera cette formation plus tard.

 

Trail du Val de Sée, Brécey, 11 km – 141 classés : 50è Philippe Mahieu 1h00’04, 52 Yannick Vaufleury 1h00’27, 96 Jean-Francçois Pain 1h07’52, 127 Marlène Duhamel 1h22’30, 137 Nathalie Leroux 1h25’21, 138 Christelle Leramey 1h26’47. 23 km – 115 classés : 21è et 1er master 4 Eric Lebouvier 1h53’39, 89è Olivier Millet 2h24’09


 

 

Samedi 10 octobre, championnat de France de 24 heures à Vierzon (Cher), Vincent, accompagnateur de David Le Digarcher, qui était pourtant super bien parti... "Il a dû abandonner sur ordre du médecin de l 'équipe de France . Déchirure du psoas semble-t-il. Il était 20e après 8h29’ et avait parcouru 86,772 km". David est malgré tout classé sur le championnat de France à la 55è place et 6è master 2

Norah Maurice, malade, n'a pas pu concourir au challenge équip'athlé minime à St-Malo.

Lola Mahieu, sélectionnée en équipe de Normandie juniors et espoirs le 18 octobre pour le match interligues de 10 km sur route à Fontenay-sous-Bois (94), a eu jeudi dernier la mauvaise nouvelle, course annulée par arrêté préfectoral. La Ligue de Normandie et la CRCHS ont donc fait le maximum pour trouver un autre 10 km label (pas légion en ce moment) pour organiser tout de même cette compét et ça pourrait être le 1er novembre, en Vendée à St-Christophe de Ligneron, si 50% des athlètes sélectionnés sont d'accord.

Dimanche 11 octobre, course St-Hilaire-Mortain – 16,5 km (avec 3 km de montée costaude à la fin pour arriver à la Petite Chapelle) (classements individuels et relais confondus) – 8è et 2è master 2 David Hardy 58’07, 16è Philippe Muriel 1h01’55, 33 Alan Martine 1h07’00, 39 Arnaud Velé 1h07’39, 46 Vincent Avenel 1h08’18, 66 Gilles Dubois 1h12’12, 99 Olivier Fouque 1h13’36, 136 Jean-François Delanoë 1h16’11, 183 Jérôme Leduc 1h20’50, 187 Philippe Mahieu 1h21’32, 204 Yannick Vaufleury 1h23’22, 211 Frédéric Bourgeon 1h23’55, 236 Stéphane Morel 1h27’33, 254 et 2è master 3 F Anne Martineau 1h30’08, 257 Magalie Robidel 1h30’32, 336 Rozenn Battais 1h46’49


 

 

Dimanche 18 octobre, résultats sur les 4 heures de Fleurigné (35)  - en solo : 13è Pascal Bele (51 km), 29è Arnaud Freté. En duo : victoire de David Hardy et Lola Mahieu, 2è Arnaud Vele et Alan Martine (63km), 13è Yvan Podevin et Philippe Mahieu. En équipe de 4 : 25è et 1ère équipe filles avec Estelle Hardy, Maryse Podevin-Dauguet, Rozenn Battais et Marlene Duhamel.


 

          Ce samedi 20 Février 2021, GDM St-James, - avec à la manœuvre Roger Alix, entraîneur -,  organisait un triathlon d’entraînement pour la section jeunes du club (avec au choix : 50 m, 50 m haies, hauteur, longueur et poids) sur le nouveau stade Loïc Lebon et ainsi récompensait les athlètes qui sont restés mobilisés à l'entraînement en cette période délicate.

 

          Beaucoup de jeunes ont répondu présent . Pour les aguerris, c'était une manière de se retrouver avant les vacances, la rencontre est toujours source de richesse, et les débutants une manière d'augmenter le capital confiance et gagner en autonomie.

Sur le plan organisationnel tout était pensé :

–        Le respect des règles sanitaires avec consignes, désinfection du matériel, gel à l'entrée du stade.

–        La sono et des horaires avec séries déjà  programmées pour les courses et fiches par catégorie pour les concours. Un timing bien respecté car le couvre feu oblige.

 

          Une ambiance festive sous un soleil radieux régnait sur le stade. Des parents étonnés de découvrir des sportifs d'un très bon niveau car n'oublions pas que nous avons des athlètes faisant partie du gratin de Normandie. Le vent est venu perturber les performances mais peu importe.

 

Les grands vainqueurs de cette journée, ce furent surtout la joie, le bonheur, la bonne humeur , un plaisir partagé par tous. Félicitations à tous les acteurs de cette journée : les spectateurs qui sont restés pour encourager, les encadrants et les parents qui ont oeuvré en tant que jurys, et bien sûr nos athlètes qui, chacun à leur niveau, ont donné le meilleur d'eux mêmes

Une initiative très appréciée qui sera à renouveler. Même sans covid.

2 mars 2020

le CR de Pascal Bêlé après l'endurance trail des corsaires de St Malo - 29 février 2020 - 94 km 2100 m D+

Lundi 2 mars -  3h du mat, pas sommeil, j’écris quelques lignes sur cette journée aux 4 saisons !! Un départ aux aurores dans une salle ( pas commun,) l’ambiance est chaude et chacun sait que la journée sera dure mais le sourire est présent, notre petite bande de copains est prête ( super week-end passé ensemble).

Le départ est prudent sur les pavés d intra-muros, la pluie tombe sans intensité pour l’instant, chacun trouve ses marques pendant cette période de 6 km de route et plage ( merci à mon ostéo de la veille pour avoir réglé ma contracture aux adducteurs )...  passage sur le barrage de la Rance où le vent nous balaie et la pluie nous rafraîchit 🙃 . 11 ème km,  ma team Family déjà sur le bord du chemin à faire notre assistance à moi et Jérôme (qui est devant moi à 2 minutes). On rentre dans le vif du sujet en étant quotidiennement dans les chemins ( enfin ce qu’il en reste, un terrain gras, lourd, épais où les glissades sont omniprésentes), la pluie s’intensifie, je vois sous un bateau amarré Théo et Ethan se protégeant et venant vers moi trempés comme des canes ( toute la journée à être présents malgré la météo) plus loin Sabine et son poncho à se demander comment c’est possible de courir dans des conditions pareilles !

Un peu plus tard,  un moment de bourrasques, grêle , pluie qui a duré 10 minutes d’une violence que chaque coureur pourra interpréter à sa manière tellement il a marqué la journée ! Km 24 (ravitaillement  abrité) Théo me dit vous êtes dans le top 100, je perds un peu de temps à me changer mais essentiel car totalement mouillé, pour poursuivre l’aventure (j’ai fait l’erreur de partir en mettant ma veste dans le sac , l’iphone s’était réellement trompé sur les premières estimations de la journée et moi j’avais sous-évalué les conditions), reprise de la course, être vigilant sur chaque appui , bien s’alimenter,  garder un rythme doux mais avancer , certains coureurs sont déjà marqués par ces premières heures qui laisseront des traces pour la suite, dans le haut d’un bois avec 15 cm de boue  je retrouve Sab et les enfants (ce sont les seuls spectateurs nichés dans un endroit gras et humide, ils sont top 👍) ; la route se poursuit , les chemins sont ponctuellement pour certains transformés en ruisseau, ça lave  les chaussures 😂 .

Vers le km 40 je retrouve la 2ème partie de famille, Sylvain a fait le déplacement pour goûter à la tempête bretonne merci à eux , ma filleule m’encourage, je m’arrête et lui dit « Ines, la course commence maintenant, pas d’affolement le plus dur reste à venir » ! Km 45 environ , j’ai Jérôme en visuel à 45 secondes environ, ça rebooste de le revoir,  ( lui qui affole les  records sur 10 km cette année, en grande forme) puis la tête baissée et le balisage vague, je me trompe de direction et j’emmène 5 coureurs avec moi , on se retrouve au bout d’une crique face à l’eau et un champ, on escalade le bout de talus et aperçoit des coureurs au loin , on traversera ce champ terreux tant bien que mal pour retrouver la route, ça m’agace et m’énerve un peu de perdre 7/8 minutes bêtement (c’est le jeu , et je ne serai pas le seul à me perdre), le soleil fait son apparition mais le vent violent est toujours présent, le gros ravito du 60ème arrive, je retrouve toute la famille 😍, Jerôme et Mathilde. On se pose quelque peu pour manger des pâtes ultra cuites 🤪 et discuter de nos chutes !  La dernière partie sera longue, donc il faut reprendre de l’énergie ! 20 minutes d’arrêt et quelques places de perdues.

Je repars au-devant de Jérôme, qui se change ! Moi je reprends le chemin en m’arrêtant plus loin  (pour la bonne cause 😉😉😉), Jérôme me rejoint vers le 69ème km avec Sabine et les enfants  (quelques mots, un ravito et on repart), on fera route ensemble jusqu’à la fin, courir ensemble encourage, la météo alterne avec soleil pluie et toujours ce vent 💨 ! Cette météo est vraiment dommage car le parcours est de toute beauté, arrivée au km 75, j’aperçois une veste GDM , Rémi nous fait le plaisir de partager le dernier ravitaillement avec nous, merci à lui , on repart...

Rémi nous met en garde sur une fin de parcours pas si simple que ça au vu de la carte ( il m’annonce 19 km restants , c’était 21 Rémi 😄😄😄 je t’ai connu meilleur !!!) on alterne marche dans les portions montantes et course pour finir ce périple humide et venteux, les cuisses sont lourdes mais la fin est proche !!! La fin est interminable entre St Servan et St Malo, je chope même une hypo à 2 bornes de l’arrivée, barre énergétique Dallon merci 🙏 , on accélère dans intra-muros sur les 100 derniers mètres des remparts pour finir 2 min plus tard après avoir passé la dernière porte  , main dans la main 🤚 , chouette une arrivée pareille 😍 😍😍!!!

Super moment Dallon 👍👍👍Les jambes colorées de boue, la tenue aux odeurs du printemps, les jambes marquées de chutes (d’ailleurs cheville gonflée le lendemain) , la médaille , la photo ! 14 ème ultra  terminé !!! dont les 3 derniers en moins de 10 mois. Repos maintenant  ! On profite du moment toujours agréable d’avoir été au bout, le classement est bon 45/53 , il aurait pu être meilleur sans certains aléas de course, mais l’essentiel est encore une fois d’avoir passé cette ligne en donnant le maximum ! Aujourd’hui je soulignerai encore que J’ai une famille en or et de très bon amis, top ces moments de vie, ces moments de sport où chacun donne le meilleur de lui-même,  (je pense aussi à Mickael, Johan et Francis, heureux finishers,  super course pour eux 3,  top les copains 👍, mention très bien pour Francis pour qui c’était le premier ultra, bravo 🍾 ),  merci le sport et la vie de nous permettre de réaliser nos rêves. C’est une réelle chance de pouvoir s’offrir des journées pareilles (premier de la course comme dernier). Il est 5 h 05, fin de l’écriture, réveil, une autre journée commence maintenant !!!

14 octobre 2019

CR après le championnat de France de 100 km à Amiens le 12 octobre 2019

Celui de David Le Digarcher, écrit avec un humour qui n'appartient qu'à lui  : 

«les huit salopards avaient bien monté leur coup. Une super organisation plusieurs mois à l'avance. Des vieux de la vieille à qui on ne la fait pas. Ils sont montés sur Amiens pour préparer le casse du siècle. Les HUIT salopards et leurs petits vélos ont borné comme des fous. Hardy le courageux, Jeanne l'intrépide, Albert la grande gueule (et Béa sa petite chatte), Loic The Good, Pierre dit "La Panthère noire", Millet la galette, Joël Les lasagnes, sans oublier Stéphane le bavard, Aymerick le Joyeux, Dédé du Nord et Jacotte, une mère poule pour tous ses poussins qui marchaient comme des canards ce matin. Tout cela sous l'oeil expert de Rémi la Science.

Nous sommes revenus avec tout le butin dans le fourgon: coupes, plateaux d'argent, des titres et plein de breloques.

Quel week-end entre copains! Vivement le prochain casse!

Forrest Gump vous salue bien».

la CHRONIQUE PICARDE d'Olivier Millet après son 100 km (sur 332 classés - 168è et 38è master 2 sur 90 !!)
« D'accord la Picardie, ça n'est pas l'Occitanie.
D'accord la vallée de la Somme, ça n'est pas la vallée du Tarn.
D'accord le Col Vert picard, ça n'est pas la cigale aveyronnaise.
D'accord les paysages et l'ambiance de Millau ne sont pas ceux d'Amiens.
Mais les 100km de la Somme ont un grand avantage sur ceux de Millau, c'est PLAT ! Un avantage, certes, car cela rend le parcours plus facile mais un désavantage aussi car il n'autorise aucune excuse au fait de marcher ! Donc, comme j'ai un peu d'orgueil, j'ai très peu marché et pourtant ça n'est pas l'envie qui me manquait dans la 2ème partie du parcours !
Objectif annoncé aux copains de la course, la veille du départ : faire au moins 11h30, en dessous : c' est que du bonheur ! Pour cela, une stratégie : passer en 5h00 au 50 km et après "on verra bien"! Passage au 50 : 5h00 et 10 secondes: respect les amis, appelez-moi le "métronome" !!
Après je me suis inspiré d'Hubert de Montmirail dans « Les visiteurs I, II, III, IV, V,... » :"Que trépasse si je faiblis". Bon OK, j'ai un peu faibli mais je n'ai pas trépassé et je fais les 50 derniers en 5h58 : Résultat : 10h58 moins de 11 heures, heureux le bonhomme !!! Un résultat auquel je ne croyais pas au départ, pour lequel j'ai serré les dents mais que je dois aussi à mon fidèle Dédé. Sans ses encouragements dans les 30 derniers, je pense que l'affaire se serait plutôt conclue autour de 11h15.
Une fierté, je fais les 4 derniers km à 9.16 km/h, vitesse que je ne faisais plus depuis environ le 50ème. Je finis bien et je reprends pas mal de monde dans un style qui ressemble encore à de la course à pied !!! Et cela, grâce à tous les ami(e)s qui viennent m'encourager dans les derniers km. Croyez-moi, quand on a David Hardy, vice-champion de France, derrière soi pendant 5 bornes, ça motive sérieusement !!! Certes, je termine dernier de GDM mais être dernier d'un 100 bornes avec le maillot de ce club, c'est déjà un honneur.
Voilà, encore un excellent week-end de course sous le signe de l'engagement, du partage et de l'amitié, un week-end GDM, tout simplement !!! »

 

6 octobre 2018

Si tu vas à Millau, n’oublie pas ton petit vélo… par David Le Digarcher. Coureur de GDM Saint-James

Qu'il aura été long, qu'il aura été beau, le chemin qui mène à Millau ! Un vrai chemin de Damas. La route est longue, le chemin est difficile qui mène au but fixé. Le bonheur promis, nous "l’aveyrons" la beauté, la Vénus de Millau…

Le premier qui m'aura donné envie, au détour d'une conversation anodine, sur une table de massage à Cléder en juillet 2017, exténué, c'est Pierre Gautier, centbornard expérimenté de GDM:

"Maintenant, il faut que tu fasses Millau ! Là-bas c'est le top, c'est La Mecque du 100".

Je n'étais pas très chaud. Millau, c'est presque 2000m de dénivelé et les bosses, ce n'est pas mon fort. J'ai un bon cardio, mais je manque de muscles et de puissance. Dès que ça grimpe, j'ai les quadriceps qui brûlent, qui chauffent! Et le plaisir s'éloigne vite. J'ai souffert comme jamais à Cléder. Je sortais de l'Enfer et il me promettait le paradis, Pierre.

Et puis, il y aura eu une périostite au printemps 2018 qui m'aura empêché de participer aux championnats de France à Belvès. Après du repos, du vélo, des radios et une scintigraphie, la préparation pouvait commencer en juin. C'était décidé. Et quand je suis décidé en général, je mets les moyens: 400km en juin, 500 en juillet, 600 en août, et 650 au total en septembre. Il faut aimer courir. Cela tombe bien. C'est mon bonheur quotidien.

Je suis donc allé voir un médecin du sport à Caen pour ma périostite qui m'a prescrit des séances de kiné, mais surtout, du renforcement musculaire, oh combien salutaire!

 La route est longue et le chemin est difficile. Mais tout se joue en amont, tout coureur le sait bien. Il s'agit de se fixer des objectifs adaptés à ses capacités, et de se donner les moyens d'y parvenir. Comme à l'école de la vie, où nous sommes tous élèves.

Les objectifs donc:

UNO : FINIR !

DOS :  Finir et prendre du plaisir, ne plus revivre l'expérience de Cléder qui a trop rimé avec "calvaire".

TRES : Malgré le fort dénivelé, s'approcher des 9h et faire mieux que dans le Finistère.

Alors, juillet, août, nous voilà : je suis en vacances, j'ai du temps. Et le soleil se lève tôt. Dès l'aurore, l'insomniaque peut se livrer à sa passion, sur la digue du Mont, sur les plages à marée basse, sur les herbus des prés-salés, sur la voie verte, par les chemins désertés par les humains qui dorment encore, quand les températures restent douces: écureuils, lapins et lièvres, chevreuils ou rares renards, pinsons et autres passereaux, furent alors mes rares compagnons de l'aube.

Je rentrais à la maison. Les enfants se réveillaient à peine. La journée pouvait commencer…

Dans ma prépa, j'avais décidé de mettre clairement le travail de VMA courte de côté. Le 30/30 et les 10x400, le travail en anaérobie, je suis quasi convaincu que cela ne sert pratiquement à rien dès que l'on prépare un 100 km ou une distance supérieure.

Je privilégiais donc les sorties longues et les séances au seuil, pour bien habituer les muscles à recycler les acides lactiques sans dépasser les 90% de fréquence cardiaque maximum.

Tout allait pour le mieux:

- juillet. on allonge progressivement les sorties et les séances au seuil pour arriver à un semi par jour.

- août : marathon de Saint André des Eaux (le plus petit de France, 100 coureurs sur la ligne de départ), vacances dans les Alpes avec du dénivelé en août (Tour du lac du Mont Cenis !).

- semi Cancale-Saint Malo en 1h25 le 2 septembre

- la grosse sortie longue après une semaine de 200km : 45km en 3h45 le 9 septembre avec deux côtes du type : Tiergues+Viaduc.

- 2x5000 avec GDM Saint James sur le relais Normandie-Bretagne le 16 septembre pour refaire un peu de vitesse.

 Enfin le départ. Enfin le 27 septembre. Jeudi 15 h.  Aymerick est venu avec son vélo et ses bidons, Olivier conduit. Nous dormons à Saint Amant de Montrond à l'hôtel de l'Ecu entre Bourges et Clermont. Personne ne ronfle. J'ai préparé la glacière : riz complet au thon, lentilles complètes, pâtes complètes au jambon, tout cela sans aucun assaisonnement. Voilà le menu prévu pendant deux jours. Les amis sont ravis ! Il faut dire que c'est open bar sur la Saint Yorre et le Malto à gogo !

Le vendredi, enfin, en début d'après-midi, Millau. Et premier constat : il fait chaud. Très chaud ! Avec Olivier pour se dégourdir les jambes, le long du Tarn et découvrir notre environnement, on va courir cinq kilos.

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  Et il n'aime pas le cardio quand il fait trop chaud ! On ne s'inquiète pas trop. On boit de l'eau et on va chercher les dossards. On nous offre d'affreux maillots jaunes dignes de Pedro Delgado, couleur mayo.

On croise Mika et Dédé qui ne restent pas à la pasta party. On parle de la course, des favoris. Mika semble confiant et serein. Il peut jouer le podium notre ancien vainqueur de Millau !

Puis on rentre dormir chez Simone. Je dors avec Aymerick. Je m'endors le premier et je me lève le premier vers cinq heures. Tout va bien.

On retrouve Dédé et Mika avant le départ. Tout le monde semble décontracté, heureux de se retrouver là, loin de Saint-James, à l'autre bout de la France.

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 Je quitte Aymerick, mon vieux copain sur qui j'ai pu compter dans des moments difficiles du passé,  que je retrouverai 7 kilomètres plus loin au milieu de mille et un coureurs qui formeront une superbe haie d'honneur.

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  Foule du matin, euphorie urbaine, ville trépidante, 1400 partants. Fanfare, trombones et grosse caisse, longue marche dans la rue, défilé en attendant le coup de feu qui libérera les lions tenus en cage. La température monte déjà. Départ en masse, respiration, relâchement, signal du départ, premières foulées, comme au ralenti, pour bien savourer le moment de vie, le présent... premières sensations, premières sensations mauvaises, jambes lourdes... cela risque d'être compliqué (le trajet ? Les doses de malto, les glucides à gogo, trois jours de riz au thon, pâtes complètes et lentilles bio ?) En tout cas, on révise un peu les temps de passage, on met le frein à main, on reste entre 11 et 12km/h. Au septième, je retrouve Aymerick et on file ensemble dans la masse, en douceur, en petites foulées, en rasant le bitume... je lève encore souvent la tête, profitant du paysage somptueux, respirant fort, à pleins poumons.

Après le passage au semi, je suis un peu surpris : je croyais que le parcours marathon était "facile". Que nenni ! Plein de petites bosses, jamais plat, et une côte d'un kilomètre déjà. Je passe, tranquille, toujours sous les 12 km/h. Mais les sensations ne sont toujours pas bonnes, même si je sais que j'en ai sous le pied. Je gère. Il paraît que l'on appelle cela l'expérience. Je ne veux pas souffrir sur les 30 derniers kilomètres comme à Cléder, horrible souvenir toujours présent à la mémoire.

Je passe en 80ème position au quart de la course (km25). Je m'alimente mieux qu'à l'ordinaire: Tuc, compote, pâte de fruits, gel, une banane, eau sucrée, Saint Yorre, Aymerick est là, s'occupe de tout et gère comme un chef. Je n'aime pas m'arrêter aux ravitos, contrairement à d'autres, et, grâce à lui, j'en doublerai du monde tous les 5km.

Il y aura bien les pauses pipi, une douleur abdominale intense qui m'obligera à visiter un champ aux herbes hautes, malgré les Imodium pris sur les conseils de Réjane. En tout et pour tout, cinq minutes d'arrêt sur l'ensemble du parcours.

Comme sur les marathons, au bout de deux heures de course, je connais un coup de moins bien. Je change de filière énergétique et le corps doit s'adapter. Surtout, je ne comprends pas pourquoi malgré le tempo relativement lent adopté, les ischios, tour à tour, me chatouillent. J'ai même déjà des douleurs jusque-là inconnues, dans les fessiers.

Puis arrive le 35ème km, avant le premier retour à Millau. Et là je connais mon premier délire à l'endorphine. Il y en aura trois en tout sur la course. 35ème, 75ème, 95ème : plaisir, bonheur, extase.

PHOT 4

 Je chante, je jubile, je ris, j'exulte : Gainsbourg (« Viens petite fille... chuba! Pop! Wizz! »), Daho ("pourquoi demander la lune, quand on a les étoiles?" "car aujourd'hui est le premier jour du reste de notre vie", The Cure ( "Just like heaven", "Show me how you do that trick... i'll run away with you", Noir Désir, « Je n’ai pas peur de la route/ Faudra voir faut qu’on y goûte »/ Le vent nous portera), un vrai ado je redeviens alors ! Je récite du Baudelaire! Les coureurs que j'ai pu croiser ont dû se demander si je ne devenais pas fou (« Chuba ! pop ! Wizz ! »). Ils montaient la côte de Tiergues, je la descendais. Je saluais tout le monde, heureux d'être là, vivant, en pleine maîtrise de mon corps, en osmose avec lui, à l'écoute de mes sens (les odeurs!).

 Mais n'allons pas trop vite : après le passage au marathon en 63ème position (en 3h40 alors que j'avais prévu 3h30 sur le papier), sans avoir pourtant accéléré (où sont-ils passés les doublés?), on approche du viaduc. Avec Aymerick, on le voit. Au plus chaud de la journée, quand nos ombres sont courtes, toujours sans la moindre brise, sans un souffle d'air pour venir vous caresser l'épiderme quand l'atmosphère devient asphyxiante. Alors les muscles brûlent et les toxines s'accumulent.

On sait avec Aymerick qu'il y a deux points stratégiques à bien négocier : le 47ème avec la première grosse côte et le premier gros changement de rythme à gérer, et le 70ème et le retour après Saint Affrique, quand la fatigue se fait sentir alors qu'il reste encore deux grosses difficultés.

Oui, elle est là, au loin, la première pente raide et sèche sous le viaduc à la magnifique architecture aux pointes effilées comme des aiguilles, qui piquent le ciel bleu tout en le caressant. La lumière est franche. Toutes les lignes sont nettement découpées. La route est large, le bitume est frais et la pente est raide: trois kilomètres réguliers à plus de 6% de moyenne. C'est là que j'ai commencé à vraiment remonter au classement. A partir de là, je doublerai toujours, et personne ne me doublera plus. Le sentiment de filer droit devant, vers la ligne d'arrivée, inévitable, inexorablement. Je réduis la foulée, j'augmente la fréquence, sans trop piocher et sans jamais affoler le cardio : ça passe.

Puis c'est un long faux plat, bien usant, insidieux et traître sur 8 kilomètres, avant d'arriver à la fameuse côte de Tiergues: la plus longue, la plus redoutée. Végétation quasi désertique. Une pente longue et régulière, sans abri.

Il fait chaud mais, malgré les 25°, grâce à Aymerick (casquette mouillée, éponge géante, pastilles de sel, hydratation), je supporte mieux la chaleur qu'à l'ordinaire.
Arrivé au sommet de Tiergues, je demande même à Aymerick : elle est déjà finie ? Oui  les quadriceps commencent à être durs dans la pente, oui je souffre, mais j'ai appris à me détendre, à me décontracter. Je sais maîtriser ma souffrance et c'est un sentiment fort agréable.

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 Dans la descente, avant le retour, on va croiser les leaders de la course : qui va arriver en tête ?

C'est Hervé Seitz ! Oh surprise ! Bien qu'il soit double vainqueur de l'épreuve, je n'avais pas misé sur lui, mais sur Gazulla qui finira second. Chiotti, l’ex-champion du monde de VTT et champion de France de cyclo-cross passe en troisième position. Le podium ne changera plus. Hervé semble frais, souriant. Il a le port droit et fier du futur vainqueur, dans toute sa superbe et plein de panache !

Après la course, sur la table de massage, il dira : "Je n'étais pas bien, mais je savais que ceux qui descendaient donneraient des infos à mes poursuivants. C'est pour ça que je souriais en courant."

Plus loin, on croisera Mika qui, vaillant guerrier, malgré les crampes, finira, comme toujours, indestructible. Il sera dans les dix premiers.

Notre course se poursuit vers Saint Affrique (71ème km, 25ème) et le chemin du retour. Clairement, je sens que j'en ai encore un peu sous le pied, même si les réserves se réduisent. J'accélère doucement, autant que faire se peut, sans jamais souffrir outre mesure, toujours sous la limite, jamais dans le rouge.

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 16 h rondes. Le portable d'Aymerick sonne et soudain j'ai le sourire aux lèvres. Comme prévu. Je retrouve des forces déjà. Au bout du fil, Laure, ma chère et tendre épouse, m'encourage et me passe les filles. Dido et Diwan sont rieuses et joyeuses. Que cela fait du bien.

17h rondes. Le portable d'Aymerick sonne. Comme prévu. Ma grande, ma Duane Diane au bout du fil. Elle me donne de la force. L'entendre, que cela fait du bien.

Je ne souffre presque pas.  Seul l’entre-cuisses est en feu et en sang : on badigeonne de « Nok », on refait le « crépis » et c’est reparti. Je suis dans le plaisir. Je gère bien les côtes, je double Jean-Claude Jubault, un type sympa rencontré à Cléder où il a fini devant moi. Dernière montée vers le viaduc à mesure que la température descend ; il va être 19h et j'ai soudain froid, j'ai mal à la tête et je quitte la casquette. Aymerick me motive comme jamais et je ne chante plus.

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 Parvenu au sommet (92ème km), je sais que c'est gagné. Au-dessus de la barre des 9h mais dans les 20 premiers sans doute…

Puis, c'est la longue descente vers Millau. Bizarrement, alors que j'ai surtout travaillé les montées lors de la préparation, c'est clairement dans les descentes que je suis plus rapide que les autres ? Pourquoi ? Suite à ma périostite, pour éviter les chocs et les traumatismes, j'ai modifié ma technique : petite foulée, fréquence élevée, buste en arrière... puis une dernière ligne de mire... il est à 1mn30 devant moi... un dernier objectif... je suis à 5mn au kilo... je rattrape un dernier concurrent à 2 km de l'arrivée et je finirai 16ème. Inespéré sur le plan sportif ! J'escomptais bien finir vers les 9 h de course, mais pas à cette place.

 Le parc de la Victoire en point de Mire, je refuse de prendre le chemin vers le cimetière de l'Egalité. Je pense à Chantal qui est en train de gagner son combat contre le cancer.

La jambe est légère, le sourire est aux lèvres, j’épouse la dernière pente, je souris à la terre entière, je vole, je franchis le seuil, je pénètre dans la salle, je lève les bras, je hurle, j'exulte, je passe la ligne d'arrivée enfin, je passe devant les gradins et...

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  et je continue, je n'ai pas envie de m'arrêter, je ressors de la salle, sans réfléchir, j'entends le speaker qui dit "mais où il est parti ?", « je n’ai jamais vu ça », et je refais un tour, je reviens, je rentre une seconde fois dans la salle.

Une chaise, Aymerick est là, une bouteille d'eau. On se sourit, on s’embrasse. Nom d'une pipe en bois que je suis bien !

Le speaker me pose des questions. Je bafouille quelques mots entre deux sourires pour remercier tous les bénévoles en jaune présents sur les 100 kilomètres (combien sont-ils ?) sans qui la course ne serait pas possible.

De l'eau et vite le massage. Les sourires, les échanges avec les autres centbornards. Je discute avec Hervé, victorieux pour la troisième fois. Humble et disponible, il semble frais comme un gardon avec sa tête de poupon. Je retrouve Jean-Claude toujours aussi sympa et convivial qui a pourtant les pieds très amochés.

La nuit va bientôt tomber, douce et encore tiède. Des nuages voilent les étoiles. Enfin j'ai envie de manger. Avec Aymerick, on refait la course. On est bien entre copains, heureux qu'il ait accepté de traverser la France pour m'accompagner dans cette aventure. Vide, plein, contenté, apaisé, avec le sentiment du devoir accompli, de s'être dépassé et surtout, d'avoir dépassé ses espérances. Quand on veut, on peut. Et cette course, je peux dire que je l'ai bien préparée et bien gérée. Que du plaisir !

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 On trouve un bar un peu plus bas sur le parcours, on encourage les finishers avec leurs lampes sur le front et on enquille les bières en attendant Olivier.

Deux heures plus tard, au bout de quatre Leffe, je rechausse les Boston et je repars chercher Olivier... je n'ai presque pas mal aux jambes... les bières semblent m'avoir bien requinqué, je suis encore dans l'euphorie, l'endorphine, l'adrénaline, la bonheurphine... Olivier est en approche nous a dit Dédé au téléphone: c'est dur mais il va y arriver !

Il est là en effet, je l'encourage et je retrouve cet indicible plaisir à courir avec un ami, au même pas, au même rythme... Mika nous rejoint à son tour devant le parc de la Victoire et tous, Olivier devant, nous rentrons dans la salle encore une fois:

Victoire de GDM ! Olivier avec son oeil bleu et sa pupille toujours vive et alerte, est heureux comme un enfant.

Il est bientôt 23 h. Des coureurs sont encore en chemin. Les derniers arriveront avec l'aube. Tout pourrait s'arrêter là avec le sentiment du devoir accompli. On traverse la ville avec nos sacs à dos, repus et contents. On refait la course. On rigole.

Et maintenant me direz-vous ? Je pense déjà à 2019, à l'ultramarin et ses 180 km autour du golfe du Morbihan en juin, aux 100 km d'Amiens en octobre pour battre mon meilleur temps.

Battre son temps ! Quelle ridicule et merveilleuse expression !

Surtout, même s'il faut couper et récupérer, je pense à ma voie verte qui m'attend, aux chemins le long de la Sélune qui serpente et se love pour se jeter dans la baie du Mont Saint-Michel. Se livrer à l'indicible plaisir d'aller courir par les matins frais sous la lune froide ou le soleil encore neuf. Promesses de l'aube. Bises légères et douces. Millau je te dis : à bientôt peut-être, et merci pour tout.

25 avril 2018

le mot de Jean-Luc Hézeau, président de GDM St-James, après Belvès

Eh oui je m’y mets aussi ! Comme quoi les grandes épopées donnent envie d’être partagées.

Depuis dimanche que dire de cette journée du samedi 21 avril, j’attends comme convenu le CR de Rémi, je le lis hier soir avec celui de Pascal et là toute la nuit ça trotte dans ma tête, difficile de dormir.

J’aurais envie d’être un grand auteur grec pour raconter cette odyssée afin de mettre en valeur des héros modernes, mais je le sais je ne suis pas Homère.

Puis me vient en tête le symbole du rugbyman Jean-Pierre Rives qui remit son maillot plein de sueur et de sang à Roger Couderc, le célèbre commentateur télé ;  celui-ci le gardera sans le laver en souvenir d’un match mémorable. Je vous dirais bien de ne pas  laver votre maillot, GDM le mettrait dans une vitrine en symbole du courage et de la pugnacité dont vous avez fait preuve, pour servir d’exemple aux jeunes générations.

Mais non tout ça c’est trop, juste des délires entre 2 sommeils, car en plus vous êtes des champions humbles.

Il parait que l’on juge de la valeur d’un homme à son comportement dans l’adversité et la difficulté, alors que dire de vous 3 ……. Rien ! il n’y a pas de mots assez forts, tous les supporters présents sont restés admiratifs de  votre comportement et de votre courage, grâce à vous cette journée fut

Géante,Démentielle,Monstrueuse.

Et tout ça juste pour les copains et le maillot bleu.

Alors quand je serai vieux… enfin beaucoup plus vieux !! Je raconterai  inlassablement cette journée à mes voisins de maison de retraite, et fier je leur dirai :    « j’y étais »

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